Consolidation du guichet unique (point d’accueil centralisé) d’assistance aux jeunes filles et aux femmes victimes de violences basées sur le genre
Au Congo, malgré les efforts considérables déployés par les organisations de la société civile (OSC) dans la prévention des violences basées sur le genre et par les pouvoirs publics, celles-ci ne cessent de prendre de l’ampleur.
En effet, si les pouvoirs publics ont montré leur volonté politique d’éliminer ces violences à travers la promulgation de la loi portant sur la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes en République du Congo lors de l’année qui vient de s’écouler, le phénomène continue de s’étendre et touche désormais de plus en plus les enfants particulièrement les filles mineures de 7 à 17 ans. Cette analyse a pu être permise grâce aux chiffres collectés par les guichets uniques. Les chiffres regroupant les actes de pédophilie et d’inceste ont montré une hausse significative ces trois dernières nées suivant les statistiques enregistrées dans les guichets niques de Brazzaville et de Pointe-Noire.
Etablis depuis 2017 à Brazzaville et Pointe-Noire avec l’appui financier initial de l’Union européenne, le guichet unique d’assistance aux filles et aux femmes victimes de violence s’est renforcé au cours des trois dernières années avec le soutien de l’Agence française de développement, confirmant ainsi sa notoriété dans ces deux grandes villes du Congo. Il met en avant la prise en charge pluridisciplinaire des victimes de violence(s) et la prévention des violences basées sur le genre. Ce dispositif, mis en place par ASI, est reconnu par le ministère de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, le tribunal pour enfants, le tribunal de grande instance de Brazzaville ainsi que les Agences des Nation Unies. ASI a ainsi développé et consolidé la synergie avec d’autres acteurs de prise en charge des victimes (police judiciaire, justice, services sociaux et de santé, et société civile) qui orientent dans ses guichets des victimes face à la quasi absence des structures spécialisées de soutien aux victimes dans ces villes et des autres partenaires engagés sur la thématique de VBG.
Les bons rapports avec les différents partenaires et parties prenantes permettent la pérennité du guichet unique qui reste possible par l’allocation des moyens financiers nécessaires.
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